Extinction et résurrection: les animaux de Marguerite Humeau, entre mythe et science
Abstract
Des éléphants, des mammouths en polyester, et d’autres créatures difficilement identifiables peuplent les mondes imaginaires de Marguerite Humeau. L’artiste part de constats scientifiques, comme celui du gène FOXP2 dont la mutation est à l’origine du développement du larynx chez l’humain et lui a permis de développer un langage articulé. Dans l’environnement The Opera of Prehistoric Creatures (2012), il s’agit de faire renaître des créatures disparues et de ressusciter les sons qu’ils pouvaient émettre. Accompagnée de spécialistes en génétique, biologie ou encore éthologie, Marguerite Humeau "réactive l’image de l’effondrement et l’esthétique de l’extinction" et propose de repenser notre lien à la nature et notre mode d’existence au monde. Ce décentrement de l’humain à travers une pensée du post-animale fait écho aux théories de l’anthropologue brésilien Eduardo Viveiros de Castro, et au "perspectivisme multinaturaliste". Entre faits scientifiques et imaginaires artistiques, Humeau questionne les mystères de l’animalité à la frontière de l’histoire, de la science et des mythes en projetant dans le futur une pensée du présent.
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